Orientation scolaire et professionnelle ?
Thérèse Delhaye
Anonyme
Publié le .
Souffle chaud dans la nuque.
Ça y est ! Ce matin, c’est un grand jour. Je change de vie, c’est décidé. Fini les pointeuses, les plages fixes, mobiles. J’ai besoin de grand air, de respirer. Quinze ans que c’est le même refrain : réveil radio, la course au matin, le déjeuner debout devant la machine à expresso, le bisou aux enfants encore endormis, le bordel pour chercher à garer, l’attente d’un train improbable, le trajet inconfortable, assis une fois sur deux… Et la même ritournelle au boulot : les collègues taiseux ou déprimés, mon bureau austère, les mêmes dossiers ennuyeux, la routine, des actes répétés, téléphonés. Marre d’être un automate, sans idées, sans énergie. Où est ma créativité ? Où est mon grain de folie, mon punch, ma motivation ?
Ce matin ça fourmille dans mes pieds, mes jambes ne tiennent plus en place, je dois bouger, je sens un coup de chaleur, un agréable souffle chaud dans la nuque. Plus rien n’est important autour de moi ; le temps est suspendu ; sur mon tapis de yoga (il était où celui-là ?), je suis assis en tailleur et mon regard est absent ; il est pourtant fixé sur le bout d’une branche au milieu du jardin, sur un bourgeon prêt à se déployer…. Et si je m’écoutais, si je laissais place à mes projets farfelus mais auxquels je cogite tant, et si j’osais, si je prenais au sérieux mes idées de travail à mon compte, à mon rythme, décider moi-même de mon horaire, de mes contacts, de mes clients, de ma « job description » ?
Les yeux fermés, je me laisse bercer par ces pensées, elles me réconfortent, je le sais cette fois-ci je vais y aller, je vais me lancer, c’est le renouveau… Le souffle chaud, c’est mon chien qui, discrètement, m’encourage à me lever, à ouvrir la porte et fouler l’herbe fraîche, dehors !
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Thérèse Delhaye
Thérèse Delhaye
Pierre Duray
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