Orientation scolaire et professionnelle ?
Thérèse Delhaye
L'écriture thérapeutique, petite soeur de l'Art Thérapie, est avant tout votre acte magique.
Si on voit aujourd’hui apparaître nombre d’ateliers d’écriture pour l’effet thérapeutique possible de celle-ci, on ne peut apporter une garantie absolue que cet effet aura bien lieu.
Ainsi, combien d’auteurs n’ont pas sombré dans leur souffrance par ressassement de celle-ci en écrivant sans cesse sur le sujet les préoccupant. On ne compte plus les autobiographies qui ont été un nourrissage voire un ancrage d’un traumatisme.
Est-ce à dire que l’écriture ne sert à rien ?
Non bien sûr. Nous avons ou aurons tous un jour ou l’autre le réflexe de déposer notre douleur sur le papier. Le soulagement sera très souvent manifeste et pourquoi pas salutaire.
Mais quid de ce que nous appelons en écriture thérapeutique, encore appelée écriture « élaborative », l’élaboration justement ? J’y reviendrai dans quelques instants.
Mais avant, attardons-nous sur les huit fonctions de l’écriture de soi selon Michèle Eckenschiller ( Ecrire son autobiographie / éditions Chronique Sociale).
Ces fonctions sont :
- Pouvoir donner du sens
- Prendre du recul
- Interroger, interpeler
- Se libérer, s’alléger
- Se projeter
- Témoigner, transmettre
- Se réapproprier soi-même, se reconstruire (résilience)
- Se comprendre, comprendre
Au cœur de l’écriture thérapeutique se trouvent deux concepts extrêmement importants qui font la spécificité de cette démarche : l’élaboration et la contrainte.
En quelques mots, on pourrait expliquer l’élaboration psychique ou mentale comme un ensemble de processus dynamiques internes qui permettent la résolution des « conflits » intrapsychiques c’est-à-dire qui apparaissent au cœur même du psychisme de la personne.
Mais comment enclencher cette élaboration ? En écriture thérapeutique, nous utilisons l’outil de la contrainte.
En quoi cela consiste-t-il ?
Il s’agit avant de démarrer un exercice d’établir des règles précises afin d’encadrer celui-ci. Contraintes du thème de l’exercice (enfant intérieur, parler à son addiction, etc.) de durée (courte, longue, avec des étapes), de style d’écriture, de moyens d’écriture (type de papier, écrire avec la main non dominante), de lecture ou non du texte après le temps d’écriture, d’obligation de rester dans l’exercice même si la personne a terminé bien avant la fin, etc. , tout cela va créer un « état d’urgence » où la personne qui participe n’aura d’autre choix que d’activer des ressources et d’élaborer.
Bien sûr vous est présenté ici un résumé très réducteur et non exhaustif de la subtilité et de la puissance de cette approche thérapeutique.
Je vous invite donc à venir goûter à l’effet puissant pour ne pas dire magique de cette approche. Une façon d’activer vos propres ressources et de vous révéler à vous-même.
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Thérèse Delhaye
Thérèse Delhaye
Pierre Duray
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