Orientation scolaire et professionnelle ?
Thérèse Delhaye
Quand on est perdu, qu’on rencontre une difficulté, qu’on se sent agressé ou stressé par quelqu'un ou par une situation, il est difficile de savoir quelle est la juste action à entreprendre.
Le premier réflexe est souvent d'agir sur ce qui se passe à l'extérieur de soi, donc d'influencer l'environnement ou la personne qui nous fait du tort pour que "cela" cesse. Pourtant, cette action à ses limites, tant dans l'effet que cela nous procure, que ce que l'on peut changer effectivement.
Avez vous observé que forcer l’environnement à ne plus nous agresser, punir ou réprimander l’agresseur, ne nous aide pas suffisamment quand on souffre? Tout au plus, avoir un peu de contrôle ou d'influence sur les paramètres de notre environnement nous offre une satisfaction, parfois une jouissance, un répit temporaire mais rarement l'apaisement.
Avez-vous déjà forcé votre enfant à dormir ? Avez-vous déjà exigé que votre ado soit plus souriant, présent, attentif aux besoins de la famille ? Quel conjoint n'a pas essayé de télécharger l'application magique "fais attention à..." chez son partenaire? Quelle maman/papa séparé(e) n'a pas cherché à ce que l'autre parent se comporte différemment dans la garde de leurs enfants? Quel partenaire d'alcoolique n'a pas essayé de faire diminuer / arrêter la consommation de l'autre?
Pour quels résultats?
L'enfant hurle, l'ado devient rebelle, le partenaire râle ou oublie encore plus, l'autre parent semble se moquer de vos recommandations, l'alcoolique boit si pas plus, en cachette... Ca ne marche simplement pas, au point que nous pourrions dire : "ce à quoi tu résistes persiste". Quelle frustration...
En réalité, en agissant "contre" l'autre, on offre toute notre attention et notre énergie au problème, ce qui tend paradoxalement à le renforcer.
Autrement dit, agir sur la cause du problème n’est pas la solution; d'autant qu'on se sent toujours aussi faible et vulnérable face au problème qui, si par miracle ne s'amplifie pas, tend à se répéter dans le temps, ou dans une autre sphère.
Alors quoi? Ne rien faire?
Et si nous voyions qu'agir contre l'autre, n'est jamais qu'un acte de guerre...? C'est entrer en guerre contre un ego, un désir, un comportement. L'attaquer frontalement n'a pas d'autre effet que d'augmenter ses résistances, à renforcer l'armement de l'autre...
Alors que faire? Je fais le pari fou que les problèmes que nous rencontrons sont là pour nous faire Grandir, changer, évoluer; et qu'ils ne sont pas là pour nous faire découvrir le Pouvoir, la jouissance du contrôle de l'environnement ou de l'Autre.
"Le sot court après l'incendiaire, le sage choisit d'éteindre le feu"
C'est pourquoi, je pense qu'il est bon de tourner son regard vers soi, et de mettre son énergie sur ce qui génère la solution plutôt que de l'investir dans le problème ou le drame passé, vaine croisade que de rechercher le coupable et mettre son temps et son énergie à essayer de comprendre pourquoi il agit comme cela.
Il s'agirait en fait de s’occuper de nous, nous l’ôte de la blessure, de la peur, de la difficulté d'adaptation, de gestion. Il conviendra de mettre son attention sur que faire maintenant que nous en sommes là? Qu'ai-je besoin? Qu'est-ce que je peux dire / faire qui pourrait changer la situation dans la direction souhaitée?
Il s'agira aussi d'offrir du réconfort à la part vulnérable de nous, et il s'agira de lui donner la force et les ressources d’agir selon l’Amour que nous devrions nous porter à nous-même; il s’agit pour nous de trouver le positionnement intérieur adéquat pour se sortir d’un schéma de répétition de la souffrance, de trouver un positionnement d’Amour et de respect de soi. C'est alors que les comportements et la posture justes suivront.
L’Amour est la seule Loi. En clair, il s’agira toujours d’aller chercher le moteur de votre action dans le POUR soi, autrement dit d’être en soutien et en support de Soi-même, de sa vulnérabilité, plutôt que d’aller chercher des ressources pour s’opposer et agir CONTRE ce qui vous rend vulnérable.
Magali Nguyen
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