Le Burnout: le mal du siècle?

Anonyme

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L'évolution de notre société explique en grande partie le développement et l'omniprésence du burnout dans notre environnement professionnel. En effet, la pression est de plus en plus forte, les exigences des employeurs et des marchés sont de plus en plus poussées et le risque de se retrouver sans travail est bien réel. Notre société contemporaine est une course à l'excellence, à la productivité et à la réactivité. Toute personne qui ne correspondrait pas aux exigences serait facilement mise sur le banc de touche. Nous constatons que les effets de ce stress chronique sur la santé des travailleurs se manifestent surtout dans les pays industrialisés. Les causes sont multiples: la globalisation des marchés, la compétitivité, le développement rapide des technologies de l’information ou encore la polyvalence attendue des travailleurs.

A cette toile de fond s'ajoutent parfois des facteurs de risque situationnels. Un job précis peut présenter un ou plusieurs aspects aggravant le contexte socio-économique. Le travailleur peut souffrir d 'un manque d'autonomie en ce qui concerne ses prises de décisions, d'un déséquilibre observé entre les efforts qu'il fournit et la reconnaissance qu'il reçoit de la part de sa hiérarchie, d'une mésentente au sein de son équipe, d'une communication floue et insuffisante en matière de direction stratégique que veut prendre l'entreprise, d'une surcharge de travail ou encore d'une insuffisance des ressources pour mener à bien son travail. Ces ingrédients viennent alourdir l'environnement déjà exigeant.
Par ailleurs, il est important de reconnaitre que nous ne sommes pas tous égaux face au travail. Des caractéristiques individuelles peuvent nous permettre d'évoluer positivement voire de trouver ce contexte stimulant. A contrario, des personnes ayant certaines caractéristiques peuvent être plus rapidement poussées vers l'épuisement professionnel. Nous en citerons trois à titre d'exemples. Le manque d'estime de soi peut se manifester lors de la non atteinte d'un objectif élevé. La personne ayant peu d'estime d'elle-même peut le vivre comme un important échec personnel et éprouver un sentiment d'incompétence. Une personne présentant peu d'assertivité et ayant du mal à poser ses limites face aux autres peut rapidement se retrouver dans un état de surcharge de travail. Le perfectionnisme est lui aussi un faux-ami. Il pousse le travailleur à se dépasser sans égard pour les priorités et le bon sens. Les individus perfectionnistes sont en quête de reconnaissance et ne comptent ni leurs heures, ni leur énergie...
Une fois ce constat observé, que pouvons-nous faire pour lutter ou ruser face au burnout? Les clefs de la prévention et de la guérison sont entre les mains de chacun d'entre nous. Nous pouvons par de multiples moyens nous efforcer de développer nos compétences propres: augmenter notre confiance en nous, se faire respecter par l'assertivité, remettre à sa juste place notre implication et notre conscience professionnelle, identifier pourquoi nous avons besoin de plaire, comprendre pourquoi la peur de l'échec, apprendre à faire confiance en délégant, travailler sur la clarté de sa communication, etc. Des nombreuses pistes sont possibles. Le tout est de se donner le temps pour s'arrêter, s'observer et se poser les questions qui nous font avancer dans notre connaissance de nous-mêmes et dans le développement de nos possibilités. La psychothérapie et le coaching sont des voies pertinentes pour entamer une telle démarche dans un accompagnement empreint de respect et de bienveillance. Néanmoins, le premier pas, c'est vous qui le faites!

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