Orientation scolaire et professionnelle ?
Thérèse Delhaye
Anonyme
Publié le .
« Depuis qu’elle est née, il ne me regarde plus, il n’est plus ce mari attentionné que j’ai connu ! »
« Pourquoi critique-t-elle sans arrêt ma manière de m’y prendre avec le petit ? »
« Ce n’est plus possible ! Nos désaccords finissent toujours par des éclats de voix et c’est le moment où notre bébé se met à pleurer et où l’ainé s’agite dans tous les sens ».
Rassurez-vous, ces vécus sont légitimes et surtout, ils peuvent évoluer à condition de s’y arrêter un instant !
L’arrivée de l’enfant au sein du couple confronte ce dernier à la nécessité d’une métamorphose. Celle d’un passage d’une relation duelle à une relation triadique. Celle aussi d’une évolution de la fonction du couple : de l’espace conjugal va se dessiner, grâce à l’arrivée du petit d’homme, l’espace parental.
Ces réaménagements dans la dynamique relationnelle des partenaires, ces ajustements des places et rôles de chacun vont pouvoir s’opérer grâce à certaines capacités, aptitudes des partenaires à acquérir une certaine flexibilité relationnelle.
Mais quelles seraient donc ces capacités ?
L’analyse des récits de couple en entretien nous permet d’identifier trois aptitudes nécessaires à cette métamorphose qui se révèlera, selon les configurations familiales, plus ou moins harmonieuses.
• La capacité des partenaires à jongler avec différents rôles
Tous les parents de jeunes enfants le savent : les premiers mois, pouponner mobilise toute l’attention ! La disponibilité qui jadis était tournée vers le partenaire se tourne aujourd’hui vers l’enfant. L’enjeu est ici de pouvoir, de temps à autre, quitter la scène parentale si l’on veut retrouver, un tant soit peu, la scène conjugale.
• La capacité des partenaires à reconnaître et à soutenir l’autre dans sa fonction de parent
Cette notion pourrait s’illustrer par la question suivante :
« Quel genre de mère, quel genre de père mon couple fera-t-il de moi ? »
Cette capacité à reconnaître son partenaire dans la fonction de parent nécessite de pouvoir penser la différence ! Non, un papa ne pourra pas s’occuper de l’enfant comme une maman. Chacun aura son style, même dans la manière de tenir l’enfant dans les bras, ce dernier percevra très vite les différences entre les deux parents et la bonne nouvelle, c’est que l’enfant est équipé pour faire face à ces nuances dans les soins.
Soutenir l’autre parent consisterait par exemple, à pouvoir percevoir quand le partenaire est dépassé et à prendre le relais pour autant qu’il reste un peu d’énergie.
• La capacité des partenaires à résoudre leurs conflits
Un indicateur de la longévité des couples serait, non pas l’inexistence de conflits au sein de celui-ci, mais bien, la capacité des partenaires à les résoudre au sein du couple, ces conflits peuvent porter sur de nombreux aspects : la répartition des tâches ménagères, la gestion du quotidien mais aussi et surtout, l’éducation des enfants. En effet, les partenaires du couple, porteurs d’héritages familiaux nécessairement différents, vont devoir composer avec leurs souhaits de transmission (valeurs, croyances…) eux aussi, inéluctablement distincts. Cette nécessité de trouver un accord sur ces questions éducatives fait appel aux capacités de négociation des partenaires.
Ce serait cette capacité à la négociation qui non seulement éviterait de projeter l’enfant au milieu du « champ de bataille » mais qui pourrait également opérer comme modèle positif pour ce dernier : ses parents sont capables de résoudre leurs conflits et ça aussi, ils lui transmettent !
Quand ces ajustements ont besoin d’un coup de pouce, quand une écoute de ces mouvements familiaux s’avère apaisante, la consultation prend tout son sens.
Au plaisir de vous accompagner...
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Thérèse Delhaye
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